Les compétences professionnelles de la médiation culture: D’une invariable indétermination à la reconnaissance située de variables modulationslle au prisme d’une approche écosystémique.

Auteurs-es

DOI :

https://doi.org/10.25757/invep.v14i2.373

Mots-clés :

Politiques publiques, Organisations culturelles, Médiation culturelle de l’art, Écosystème, Publics

Résumé

Bien que les médiateurs culturels de l’art se reconnaissent comme composant un groupe professionnel spécifique et, malgré leurs multiples initiatives de structuration, la reconnaissance de leur profession peine à se produire. Pourtant, leur présence dans les structures artistiques et culturelles est indiscutable, tout comme leur rôle au sein des politiques culturelles.

Hybride, la médiation culturelle de l’art ne connaît pas de définition unique, ni de circonscription stable des disciplines dont elle use. Plutôt qu’une activité professionnelle (dé)limitée, elle recouvre un champ d’activités professionnelles modulable et illimité. « Elle forme plutôt qu’une science, un champ de scientificités[1] ».

Comment dès lors relever le défi de poser des frontières autour d'un ensemble spécifique de savoirs et de compétences, alors même que l’une des caractéristiques de cette activité professionnelle est, justement, de ne cesser d’en moduler les contours, en fonction des situations ? La compétence essentielle à cette profession ne serait-elle pas précisément cette capacité d’agir par le milieu[2] ? Regarder la médiation culturelle de l’art comme un écosystème organique augure une possible reconnaissance de cette profession. En outre, elle propose d’autres manières de considérer la médiation culturelle de l’art et les publics et, plus globalement, d’envisager les politiques publiques.

 

[1] Suzanne, G. (2022). Esthétique de la médiation. Approche historique, théorique et critique d'une pratique et d’une notion. Aix-en-Provence, Éd. Presses Universitaires de Provence. P. 57.

[2] Deleuze, G. & Guattari, F. (2003). Qu’est-ce que la philosophie ? Paris, Éd. Minuit.

Téléchargements

Biographie de l'auteur-e

Laure Ciosi, Transverscité - LESA AMU

Depuis plus de vingt ans, Laure Ciosi, sociologue, chercheuse, enseignante et consultante, accompagne les acteurs locaux, nationaux et internationaux des politiques publiques dans leur processus de transformation, d’évaluation et de prise de décision.

Dans le champ culturel spécifiquement, son expertise a, en outre, été sollicitée pour guider d'importants musées nationaux (MUCEM, musée de l’Homme, Palais de Compiègne, Cité de l’architecture et du patrimoine, etc.) et, le Service Interministériel des Archives de France dans l’élaboration de leur Politique des Publics et la structuration de leur Service des Publics. En matière de recherche, elle a notamment accompagné le DEPS du ministère de la Culture et de la Communication à penser la diversification de l’offre des établissements culturels patrimoniaux, elle a conseillé l’Office de Coopération et d’Informations Muséales dans le domaine de la médiation de la CSTI en France, tout comme la Direction de l’Architecture et du Patrimoine sur le champ du patrimoine de l’immigration. Ces recherches se sont par ailleurs déclinées en de nombreuses études des publics.

Dans le domaine de l’enseignement universitaire (2003-2022), Laure Ciosi a été Maître de conférences associé au sein d'Aix-Marseille Université (Licence et Master en Médiation Culturelle des Arts).

Références

Aubouin, N. et al. (2010). Médiation culturelle : l'enjeu de la gestion des ressources humaines. Ministère de la Culture, DEPS, coll. Culture études (n°1). pp. 1-12. En ligne : https://www.cairn.info/revue-culture-etudes-2010-1-page-1.htm (Consulté le 13 juin 2023)

Besson, R. (2021) Bâtir une culture de la coopération. Nectart (N° 12).

Ciosi, L. (2022). Des dispositifs frontaux aux dispositifs génératifs d’émancipation et de sens commun en médiation culturelle des arts. In. Butel, Y. (sous la dir. de), La frontalité … et l’effet méduse, Aix-en-Provence, Éd. Presses universitaires de Provence, coll. « Incertains Regards » n°11.

Citton, Y. (2020). Faire avec. Conflits, coalitions et contagions. Monts, Éd. Les liens qui libèrent, coll. Trans.

Deleuze, G. & Guattari, F. (2003). Qu’est-ce que la philosophie ? Paris, Éd. Minuit.

Dewey, J. (2003. 1ère édition en 1927). Le public et ses problèmes, trad. J. Zask, Publications de l’Université de Pau. Ed. Léo Scheer.

Latour, B. (1988). La vie de laboratoire. Paris, Éd. La Découverte.

Mathieu, I. (2009). Introuvable médiateur culturel. In Les processus de construction identitaire en Sciences de l’Information-Communication Journée d’étude CIMEOS pour doctorants et jeunes chercheurs (pp. 1–10). Dijon.

Morizot, B. (2020). Manières d’être vivant. Arles, Éd. Acte Sud.

Serain, F. et al., dirs. (2016). La Médiation culturelle : cinquième roue du carrosse ?‪ Paris, Éd. L’Harmattan, coll. Patrimoines et sociétés

Stengers, I. (2020). Réactiver le sens commun. Lecture de Whitehead en temps de débâcle. Paris, Éd. La Découverte.

Suzanne, G. (2022). Esthétique de la médiation. Approche historique, théorique et critique d'une pratique et d’une notion. Aix-en-Provence, Éd. Presses Universitaires de Provence.

Whitehead, A. N. (1995. 1ère édition en 1929). Procès et réalité, Paris, Éd. Gallimard.

Téléchargements

Publié-e

2024-01-29

Comment citer

Ciosi, L. (2024). Les compétences professionnelles de la médiation culture: D’une invariable indétermination à la reconnaissance située de variables modulationslle au prisme d’une approche écosystémique. Da Investigação às Práticas: Estudos De Natureza Educacional, 14(2), e373. https://doi.org/10.25757/invep.v14i2.373